706: These Arms of Mine

Le magazine USA Today consacre un long article, plutôt élogieux, à l’épisode qui sera diffusé cette nuit aux Etats-Unis.

Certaines histoires – et certaines séries – valent la peine d’être revisitées. Ce jeudi soir, lors d’une diffusion exceptionnelle, la série de ABC, succès de longue durée, utilisera un procédé familier – un film documentaire – pour offrir de nouveaux regards sur les effets prolongés qu’a eu sur l’hôpital la fusillade de mai dernier. Et c’est en soi un truc familier à Grey’s : prendre des points qui pourraient avoir semblé trop mélodramatiques et les utiliser pour pousser les personnages dans des voies inattendues.

Cet épisode est présenté, non pas comme un film en cours de tournage, mais comme le documentaire terminé, prêt à être diffusé, complété, avec des titres, des bandes annonces exagérées et les voix-off des présentateurs ("C’est le Seattle Medical, la voie de la guérison !"). En présentant l’épisode comme un travail fini, nous avons moins d’interaction entre les sujets et l’équipe de tournage, ce qui nous permet de voir les personnages d’un point de vue différent. Intelligemment, ce que nous voyons aussi souvent, ce sont les personnages, non pas tels qu’ils sont, mais comme ils aimeraient être vus par la caméra. Le contraste permet à la série de faire quelques petites piqures bien senties à la téléréalité et de fournir quelques moments légers dans un épisode qui est largement dépourvu de ce qui fait Grey’ habituellement et de son badinage quelquefois exagéré.

L’accent est mis sur l’effet qu’a eu le traumatisme sur le personnel de l’hôpital, mais cet effet est illustré par trois cas contrastants. Deux d’entre eux impliquent des miracles de la médecine moderne : un homme qui attend de nouveaux bras et une petite fille qui a besoin d’une nouvelle gorge. Le troisième cas suit une procédure plus terre-à-terre mais il implique une patiente spéciale, Mandy Moore, qui a été piégée avec Bailey durant la fusillade. Tous les médecins reçoivent leur part de temps d’antenne, et certains d’entre eux ont leur lot de surprises. Mais le centre émotionnel de l’épisode est partagé par Bailey et Cristina Yang, toujours hantées par un évènement au cours duquel l’une a réussi héroïquement à sauver une vie et l’autre, tout aussi héroïque, a échoué. L’épisode nous permet de nous souvenir, pour autant que cela soit nécessaire que Chandra Wilson et Sandra Oh sont deux des meilleures actrices à la télévision, aujourd’hui.

Bien que l’épisode adopte un format différent de la norme, son énorme valeur de divertissement convient parfaitement avec la norme de la saison. La série a ramené ses imbroglios sentimentaux à trois couples - Meredith et Derek, Cristina et Owen, Callie et Arizona – qui sont tous logiques et semblent raisonnablement fort. Il n’y a aucune affaire improbable, aucun personnage superflu. Grey’s est libéré des fantômes et du drame qui se jouait en coulisses et, aussi longtemps que ces heureuses conditions dureront, il faut s’en réjouir. Et pour les fans qui se seraient éloignés, c’est une raison de revenir.